The Most Beautiful Swiss Books 2022
Pour la troisième année consécutive, nos projets réalisés par Genoud et Musumeci ont été récompensé dans la catégorie « The Most Beautiful Swiss Books 2022 », décerné tous les ans par l’Office fédéral de la culture suisse.
Les plus beaux livres suisses parlent (aussi) italien.
Cette année, cinq productions de Genoud & Musumeci ont remporté le prix : un résultat dont nous sommes honorés.
Le premier volume, « Ecce Homo » de General Idea est un grand livre qui vise à transmettre la matérialité et la vulnérabilité dès le premier contact : les bords irréguliers et la couverture souple rappellent le contenu du volume, à savoir une collection de dessins de Jorge Zontal, un membre du collectif new-yorkais décédé du sida en 1994.
Le deuxième ouvrage primé est le catalogue au format horizontal sur « William Leavitt. Installations, Plays, Video, 1970-2018 », dont la couverture rigide et rugueuse introduit parfaitement les œuvres illustrées. La composition des reproductions intérieures, combinée à des illustrations d’œuvres théâtrales et vidéo, transforme le livre en une sorte de scénario de cinéma.
C’est ensuite au tour du catalogue en trois volumes consacré à l’art conceptuel de Simon Starling, « A-A’, B-B’ », qui, dans son étui en carton gris, vise à devenir un objet sculptural à part entière. La question « Qu’est-ce qu’un livre ? » revient face à cette œuvre intelligemment ludique destinée aux collectionneurs.
Un autre catalogue primé, au style minimaliste, présente 800 peintures de l’artiste zurichoise Andrea Muheim. « Andrea Muheim. Malerei als Selbstgespräch » est le titre de l’ouvrage, avec une couverture souple et une jaquette rose saumon, à mi-chemin entre le roman graphique et le livre photo. Des notes techniques approfondies et un essai historico-artistique concluent le volume.
La dernière production primée est« #INGRID », un livre de photos qui tente – avec succès – de transposer une initiative politique menée sur Internet dans le support traditionnel du livre imprimé. Les duplications, le désordre, l’absence de numéros de page et l’agrandissement souvent insuffisant des images parviennent à reproduire le flux visuel typique des médias sociaux dans le format d’un volume, contribuant ainsi au débat actuel sur le concept d’images médiocres.